- Auteur(e) : Aude Le Guennec
- Sujet : Le vêtement d’enfant ou l’entrée dans l’histoire – Enquête du XVIIIe siècle à nos jours à travers les collections publiques et privées occidentales.
- Date de soutenance : 9 décembre 2016
- Lieu : Université de Paris-Sorbonne (département d’Histoire de l’Art et Archéologie), Paris, France
- Sous la direction de : Pierre-Yves Balut
- Jury : Présidé par Anne Monjaret (EHESS, LAHIC), composé de Lou Taylor (Université de Brighton) et Régine Sirota (Université de Paris-Descartes, CERLIS).
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Résumé de l’auteure
Dans l’ensemble des recherches consacrées au vêtement, la mode enfantine française reste peu étudiée. Pourtant le vestiaire enfantin occidental du 18e siècle à nos jours, est abondamment présent dans les collections des musées de mode, d’ethnologie ou d’arts décoratifs. En partant de l’étude de ces fonds majoritairement inexploités et en les croisant avec des archives de la confection et des témoignages d’usagers, notre thèse analyse la relation de l’enfant à son vêtement. S’il possède des capacités à parler, à manipuler et à vouloir, l’enfant quand il nait n’est pas imprégné des usages qui fondent nos vies en société. L’éducation de l’enfant consiste, dans un rapport de dépendance constant à l’adulte, à socialiser le petit d’homme pour le faire entrer dans l’histoire. En prenant en compte la capacité du vêtement à habiller les identités et à investir le porteur d’un statut particulier, notre étude l’envisage comme un outil essentiel d’imprégnation dans les mains de l’adulte. Parallèlement, système technique manipulable, ensemble de sensations, objet d’envies et de fantasmes, le vêtement est utilisé par l’enfant à sa manière. Afin de sortir d’un regard purement adulte, nous avons cherché à déconstruire ce processus de socialisation en analysant l’appropriation du vêtement par l’enfant. Ainsi, croisée avec des données historiques, sociologiques ou ethnologiques, l’étude des vêtements d’enfant issus des collections muséales française apporte un autre éclairage à l’histoire de l’enfant et montre l’apport de la culture matérielle à une sociologie de l’enfance, source de connaissance du fonctionnement de notre société.